Hommage à Jean-Raphaël Hirsch, décédé le 10 septembre 2016

D.R.

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Jean-Raphaël Hirsch, enfant caché en France, rescapé de la Shoah, est décédé à l’âge de 83 ans le samedi 10 septembre. Il était le fils de Sigismond Hirsch, rescapé d’Auschwitz et de Berthe Hirsch, décédée à Birkenau en 1943.

Jean-Rapahël a vécu caché à Moissac où il est devenu, à tout juste neuf ans, agent de liaison, permettant ainsi à des centaines d’enfants de rester cachés dans les fermes de la région pour survivre. C’est cette mission qui lui valut le titre de « plus jeune résistant de France ». Mais d’autres titres succèderont à ce premier, notamment celui d’Officier de la Légion d’Honneur et Commandeur dans l’Ordre National du Mérite.

Marqué par cette enfance et son action dans la Résistance, Jean-Raphaël Hirsch fut aussi un grand chirurgien, qui a beaucoup œuvré pour l’égalité de tous face à la médecine. Il est ainsi à l’origine de nombreux dispensaires permettant à tous de recevoir des soins, sans condition de ressources.

Passionné d’art et de culture, collectionneur d’œuvres, il fut également très actif dans la transmission de la mémoire de la Shoah et  s’est notamment impliqué au sein de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah dès sa création en 2001. Membre de la commission Solidarité, il la présida de 2007 à 2013. Président du Comité français pour Yad Vashem, il fut nommé membre du Conseil d’administration de la FMS jusqu’en 2014.

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition de cet homme qui a beaucoup œuvré pour les rescapés de la Shoah et pour la reconnaissance de l’action des Justes de France. Nos pensées vont à sa famille et ses proches.

Jean-Raphaël a raconté sa vie, mais aussi celle de son père dans un livre pour la mémoire et la transmission que nous vous recommandons de (re)lire : Reveille toi papa c’est fini (préfacé par Boris Cyrulnik, publié chez Albin Michel) et qui reçu le prix Wizo 2015.

A (ré)écouter également, son interview sur RJC en 2014 :