La première partie de notre journée fut la visite du
camp d’extermination : Birkenau.
Tout
d’abord, nous sommes passés par la porte d’entrée vue tant de fois sur les
documentaires comme :Nuit et brouillard. Puis nous sommes rentrés
dans le bloc des toilettes masculines. Là, deux blocs de béton y étaient
apparents, pourvus de nombreux trous très proches les uns des autres. Au centre
du bloc,nous avons pu voir une cheminée dont l’usage n’était qu’illusion. De
nombreuses gravures y étaient inscrites : on y voyait pour la plupart des
noms de déportés.
Nous
sommes rentrés par la suite dans un deuxième bloc où de nombreux lits en bois
superposés étaient alignés.
On
pouvait voir dans ce camp, deux parties distinctes : le bâtiment des
hommes et le bâtiment des femmes.
Nous
sommes retournés sur le chemin principal : là où les rails des chemins de
fer étaient apparentes afin d’aller voir les ruines d’une chambre à gaz. On y
distinguait une pièce souterraine où les déportés se déshabillaient (un grand
couloir) et la chambre à gaz en elle-même. En passant par un monument dédié à
tous les déportés nous avons rejoint le bâtiment « Canada ». Dix
mètres plus loin, on nous a commenté des photos prises par des Juifs. Puis nous
sommes repartis sur nos pas en passant par un petit musée où de nombreux objets
appartenant aux déportés y étaient exposés. Dans le couloir suivant, quelques
fours de désinfection où des vêtements apparaissaient. Dans la deuxième pièce,
de nombreuses photos de déportés étaient affichées sur un mur. A la sortie du
musée, nous avons tous rejoint le monument aux morts où le responsable du
mémorial de
L’après-midi, nous sommes allés
dans : Auschwitz I, le camp de concentration.
La
porte d’entrée présente les inscriptions : « le travail, c’est la
liberté ». Ce camp se compose de nombreux bâtiments. A première vue, ce
camp ressemble à une petite ville. Chaque bâtiment est transformé en musée où
on peut voir des photos, des noms, des
cheveux, des lunettes, des brosses, des chaussures…
Nous
continuons notre visite de bâtiments en bâtiments et un en particulier :
celui qui servait de prison. On y voit à l’entrée, le mur des fusillés où de
nombreux déportés furent tués. Une plaque de béton recouvre le mur servant à
l’époque à éviter le ricochet des balles.
Dans
ce bâtiment, une salle servant à diverses expériences. Au sous-sol, plusieurs
cellules dont quelque unes spécifiques : la cellule famine, la cellule
d’étouffement et des cellules où les prisonniers ne pouvaient tenir que debout.
Puis
nous sommes rentrés dans la seule chambre à gaz intacte ou presque. Les
griffures sur le mur y étaient encore apparentes et on pouvait voir au plafond
les trous d’où le gaz Ziklon B sortait. A côté de cette salle, étaient placés
les fours crématoires où à l’avant on
mettait les corps et à l’arrière, le charbon.
CE QUE J’AI RESSENTI…
En
traversant la porte du camp d’extermination nous avons probablement tous
ressenti un grand malaise. A la vue de ce gigantesque camp de nombreuses
questions me sont venues à l’esprit : comment ? pourquoi ? Il
est vrai qu’il est dur d’imaginer les conditions dans lesquelles vivaient les
déportés, de la folie des nazis et de toutes les horreurs qu’ils ont fait subir
aux Juifs, aux Tziganes et aux homosexuels.
A
la vue des toilettes et des lits, on se rend compte de la déshumanisation des
déportés : l’humanité n’est plus, la tendresse non plus. Seul le fait de
survivre était important pour les déportés. On se demande comment certains ont
pu survivre dans de telles conditions : des hivers glacials, trop peu de
nourriture et des conditions hygiéniques insalubres.
Plus
on marchait, plus je me rendais compte de notre chance à vivre dans un cocon
remplit de confort et de joie. L’envie de me rendre plus petite était à chaque
pas plus présente. Nous n’avons jamais vécu une telle histoire et nous n’en
vivrons probablement jamais. C’est pourquoi devant tant d’horreur, il est
difficile de se rendre compte. Les émotions éprouvées se rapprochaient sûrement
plus d’une totale incompréhension et d’un grand malaise.