Mes impressions après le voyage d'étude à Auschwitz


Lorsque nous avons visité le camp Auschwitz II-Birkenau,la première partie de la journée, j'ai été choquée de voir dans quelles conditions inhumaines vivaient les déportés, mais j'ai été plus choquée encore par les chambres à gaz et les fours crématoires, car ici nous avons surtout vu le caractère mécanique de la mort. Ainsi, dans un premier temps, je n'ai pas vraiment réalisé qu'à l'endroit où je me trouvais, des milliers de personnes avaient été amenées, soit pour être gazées et brûlées, soit pour être déshumanisées. Mais quand nous avons pénétré dans le musée, j'ai ressenti énormément de tristesse, car j'ai pu mettre un visage sur toutes ces victimes, lorsque j'ai vu les centaines de photographies d'hommes, de femmes, d'enfants, de familles épanouies dans leurs vies quotidiennes, accrochées le long d'un mur. Puis, à partir de ce moment, cette tristesse n'a fait que s'accroître lorsqu'on a parcouru le chemin que faisaient les déportés qui étaient rescapés de la sélection, du moment où ils étaient tondus jusqu'au moment où ils étaient tatoués, passant par la douche et la désinfection. Ainsi, cette visite du musée d'Auschwitz II-Birkenau m'a vraiment touchée, mais c'est avant tout le camp Auschwitz I, qui m'a profondément émue. En effet, ici, dès que j'ai vu le portail d'entrée du camp où il y avait marqué "ARBEIT MACHT FREI", ce qui signifie "le travail rend libre", et l'architecture de ce camp, j'ai plus ressenti l'horreur dans laquelle ont vécu tous les juifs; même si les massacres, qui ont eu lieu ici, n'étaient pas à la même échelle qu'à Auschwitz II-Birkenau. De plus, ici, nous avons pu voir tous les biens matériels qu'avaient les juifs lors de leur arrivée au camp, de l'ustensile de cuisine, d'hygiène, aux vêtements et aux chaussures. Le nombre incalculable de tous ces biens m'a beaucoup touchée mais c'est avant tout de voir les jambes de bois, les béquilles et surtout les cheveux qui m'a profondément bouleversée. Et enfin, lorsqu'on est allé voir la chambre à gaz, le four crématoire et le mur des exécutions, j'ai pu d'une part, imaginer l'angoisse que pouvaient éprouver les déportés quand ils pénétraient dans la chambre à gaz ou quand ils se trouvaient face au "mur de la mort"; et d'autre part, j'ai vu à quel point les nazis étaient inhumains et cruels, lorsqu'on était dans la pièce où il y avait le four crématoire.

J'ai apprécié ce voyage d'étude à Auschwitz, car d'une part, il nous a permis de constater par nous-mêmes, l'horreur que les nazis ont fait subir aux juifs; et d'autre part, il nous a permis de ne jamais oublier la Shoah, afin de perpétuer son souvenir pour les générations à venir.


Ginette Charleston