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L’exposition : une première en France

En 1999, le Comité international consultatif de l’UNESCO reconnaît la portée universelle des Archives Ringelblum et les inscrit au Registre de la «Mémoire du Monde ».

Une centaine de pièces originales, parmi les 6 000 conservées à l’Institut historique juif de Varsovie, sont présentées pour la première fois en France, au Mémorial de la Shoah. L’exposition «Les archives clandestines du ghetto de Varsovie», du 15 décembre 2006 au 29 avril 2007 propose de découvrir quelques-uns de ces documents originaux, sauvés de la destruction.
Leur choix s’est opéré autour de problématiques fondamentales : d’une part, le dispositif nazi menant à l’extermination, de l’autre, les actions de la communauté juive pour assurer sa survie, les efforts des militants des organisations clandestines en vue de connaître les objectifs et l’ampleur des grandes déportations (Aktion), la préparation à la lutte armée. Organisés dans un parcours thématique, illustrant des phénomènes tels que la famine, la situation des enfants, le travail forcé, les documents dans leur ensemble retracent les étapes de la Shoah, tandis que La Chronique du ghetto de Varsovie d’Emmanuel Ringelblum et les rapports d’Oyneg Shabbes pour le Gouvernement polonais à Londres en constituent le commentaire. Cette présentation montre également la diversité si caractéristique de cette collection, qui lui confère une immense valeur testimoniale. L’ensemble des documents offre l’aspect d’un livre ouvert en différents chapitres, selon la volonté originelle des archivistes du ghetto.

Une exposition réalisée par le Mémorial de la Shoah, en partenariat avec l’Institut historique juif de Varsovie (Zydowski Instytut Historyczny) et la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine - Musée d’histoire contemporaine (BDIC).

Commissariat de l’exposition : Sophie Nagiscarde, responsable des activités culturelles du Mémorial de la Shoah, Eleonora Bergman, directeur adjoint de l’Institut historique juif de Varsovie, Jean-Claude Famulicki, responsable du département polonais de la BDIC, Michel Wlassikoff, historien.
Textes de l’exposition : Georges Bensoussan.
Coordination générale : Marlène Rigler, Mémorial de la Shoah.



«Ce qu’on voit dans les rues», rédaction de Yaffa Bergman, jeune fille de 14 ans, élève dans un établissement autorisé, sous tutelle du Tarbut (réseau d’établissements scolaires aujourd’hui disparu), 17 décembre 1941. Manuscrit en hébreu. ARG I/1065
© Institut historique juif de Varsovie