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Projets de l'année 2006-2007 : les réactions des élèves

Un temps d'échange et de discussion s'impose généralement au retour du voyage d’étude pour donner la parole aux élèves. Le passage par l'écrit est aussi un moyen d'exprimer sentiments et réflexions personnelles. Rédigés spontanément ou à la demande des professeurs, les textes des lycéens témoignent de l'’impact du voyage et de la rencontre avec les anciens déportés.

« A Auschwitz, le temps s’arrête. Il n’y a plus de passé, ni d’avenir. J’avais l’impression que je ne sortirais jamais de ce camp. Une bulle s’est formée autour de moi. Les voix des autres étaient devenues lointaines, et pourtant, je pourrais répéter par cœur ce que j’ai entendu là-bas. Je m’efforçais de parler avec des camarades pour ne pas me couper des autres et malgré cela j’étais absente. Il n’y avait rien à dire et je ne ressentais plus le froid de la neige, car il n’avait plus d’importance. »

Elève de 1ère ES du lycée Jean de Lattre de Tassigny de La Roche-sur-Yon (85).

« La douleur naît du savoir. Savoir qu’une catastrophe s’est déroulée en ce lieu aujourd’hui presque vide, paisible, où la nature a repris ses droits. Je réfléchis et je me dis que oui, la douleur naît du savoir. Et ce savoir, le plus important est de le transmettre. »

Hélène Rabotin, élève de 1ère L, lycée Jean Rostand de Chantilly (60).

« Auschwitz : une réalité froide, morte. Des fils de fer barbelés partout, à perte de vue. Des baraquements, ici, là, plus loin, là-bas au fond. Et un espace vide au milieu, les rails, qui remontent jusqu’au porche d’entrée en briques rouges. Le froid nous glace déjà, mais la température proche de zéro n’est pas la seule responsable. Il neige. Un duvet blanc recouvre le camp. Mais du sol ressortent le béton, la brique, la pierre, le barbelé, le bois et tous ces matériaux qui constituaient il n’y a pas si longtemps ce camp où plus d’un million d’être humains sont morts »

Lucille Crespin, élève de 1ère S, lycée Pierre Mendès-France de La Roche-sur-Yon (85)

«  Les rails sont très impressionnants, d’une part, par leur longueur et d’autre part, par leur histoire. Il est difficile de mettre des mots sur ce que l’on ressent lorsque l’on est face à cette étendue gigantesque, mais c’est à cet endroit que l’on comprend l’immensité du camp et surtout l’ampleur et l’horreur du crime … »

Charlotte, élève de 1ère ES, lycée Saint François de Sales d’Evreux (27).

« Lorsqu’on regarde un livre, on ne voit que des images, des photos abstraites, mais lorsqu’on est confronté à la réalité, lorsqu’on se trouve devant les portes du camp, dans les baraquements, on peut recouper ce que l’on découvre avec ce que l’on a appris en classe. »

Laetitia Rainot, élève de 1ère S du lycée Gabriel Fauré de Foix (09).

« Ce voyage est un voyage au pays des morts qui amène à enseigner la vie, à respecter la vie. Ce voyage m’a donné envie de vivre un peu plus fort. »

David, élève de Terminale L, lycée Ampère de Lyon (69).

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