George Stevens et la Special Coverage
Unit

"The Hollywood irregulars"

En février 1943, George Stevens rejoint le « Signal Corps », le service de communication de l’armée américaine. Il couvre la campagne nord-africaine, puis se rend à Londres, où le général Eisenhower lui donne l’ordre de rassembler une équipe de 45 personnes et de préparer le filmage du débarquement en Normandie. La Special Coverage Unit (SPECOU) sera placée sous la coupe du Supreme Headquarters’ Allied Expeditionary Force (SHAEF).

La SPECOU comprend 45 personnes : des écrivains comme Ivan Moffat, William Saroyan et Irwin Shaw ; des cameramen comme Dick Hoar, Ken Marthey, William Mellor, Jack Muth ; des opérateurs de prise de son comme Bill Hamilton, qui vient de la Columbia ; des assistants-réalisateurs, comme Holly Morse, qui avait travaillé avec Hal Roach.

Passeport militaire de George Stevens, 1943
Passeport militaire de George Stevens, 1943
Passeport militaire de George Stevens,
1943 © Margaret Herrick Library,
Academy of Motion Pictures Arts and Sciences, Beverly Hills, Californie
World War II Color Footage
George Stevens, USA,
1944–1945 © Footage courtesy
of the George Stevens Collection
at the Library of Congress, Washington

Un cahier des charges très précis

En vue du débarquement en Normandie et de l’avancée vers l’Allemagne, les opérateurs de l’OSS reçoivent des instructions très précises sur ce qu’ils doivent faire s’il leur arrive de découvrir des "preuves de crimes de guerre et d’atrocités"

La procédure à suivre pour enregistrer les preuves des atrocités commises prévoit explicitement la possible qualification comme preuve, devant un tribunal, des témoignages recueillis, qu’ils soient écrits, oraux ou filmés.

Stevens et son équipe en tournage en France, s.d.
Stevens et son équipe de tournage en France, s.d.
Stevens et son équipe en tournage en France, s.d. © Margaret Herrick Library, Academy of Motion Pictures Arts and Sciences, Beverly Hills, Californie