Conférences, projection, lecture

Conférence Inaugurale : Benjamin Fondane

12 octobre 2009, 20h
L’essayiste et poète Benjamin Fondane a développé une oeuvre originale et multiforme. Elle est abordée ici à travers l’évocation de son parcours atypique et des personnalités du milieu de l’avant-garde qu’il a côtoyées ainsi que par la lecture d’extraits de ses textes.

En présence de Mircea Martin, professeur à l’université de Bucarest et directeur de la revue Euresis, Monique Jutrin, professeur à l’université de Tel-Aviv, viceprésidente de la Société d’études Benjamin Fondane, directrice des publications de la SEBF, Éric Freedman, président de la Société d’études de Benjamin Fondane et membre de la rédaction des Cahiers Fondane, conseiller européen pour le programme de la Shoah et les droits de l’homme à la faculté de droit Cardozo, New York, Michel Carassou, écrivain et essayiste, ayant droit de l’oeuvre de Fondane, Olivier Salazar-Ferrer, maître de conférences à l’université de Glasgow.

Animée par Hélène Waysbord-Loing, inspectrice générale honoraire de l’Éducation, présidente de la Maison d’Izieu.

Lecture d’extraits de l’oeuvre de Benjamin Fondane par Ève Griliquez.

Réservez vos places en ligne

Conférence: Les Juifs de Roumanie

15 octobre 2009, 20h
Le territoire roumain connaît une présence juive importante depuis le XVIe siècle. 750 000 Juifs vivaient dans la grande Roumanie dans l’entre-deux-guerres, moins de 10 000 dans la Roumanie d’aujourd’hui. Jassy, ville natale de Benjamin Fondane, abritait la communauté juive la plus ancienne et la plus importante de Moldavie, où malgré les persécutions, les Juifs purent développer leur culture.

L’attribution des droits civiques aux Juifs roumains en 1923 entraîna une nouvelle vague d’antisémitisme et le départ de nombre d’entre eux.
En France, la rafle du 27 septembre 1942 visa précisément les réfugiés Juifs roumains.

En présence de Carol Iancu, spécialiste de l’histoire des Juifs de Roumanie, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry, Montpellier III, Serge Klarsfeld, historien, fondateur de l’association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, Alexandra Laignel-Lavastine, historienne et philosophe et Léon Volovici, directeur de recherche au Centre international d’étude sur l’antisémitisme à l’université hébraïque de Jérusalem.

Animée par Marc Semo, journaliste.

Réservez vos places en ligne

Conférence: L'avant-garde à Bucarest et à Paris

22 octobre 2009, 19h30
Lorsque Benjamin Fondane quitte Bucarest à la fin de 1923, l’avant-garde roumaine est déjà florissante et s’internationalise. Ses compatriotes Tzara, Brancusi, Voronca, Brauner, Teusch feront de même. Fondane collabore activement à un certain nombre de revues des avant-gardes roumaines et françaises : Integral, Unu, Discontinuité, Le Phare de Neuilly, ou 14 rue du Dragon. À travers sa personnalité et son oeuvre, on aborde les débats majeurs de l’époque auxquels il prit part, croisant le surréalisme, le dadaïsme et d’autres courants, tout en restant indépendant.

En présence de Ion Pop, poète, critique littéraire, spécialiste de l’histoire de l’avant-garde littéraire roumaine, Petre Raileanu, écrivain et journaliste à Radio France Internationale, et Irina Carabas, historienne de l’art, Institut d’histoire de l’art de Bucarest.

Animée par Magda Carneci, écrivain, essayiste, docteur en histoire de l’art, directrice de l’Institut culturel roumain à Paris.

Réservez vos places en ligne

Rencontre et projection

L'approche du cinéma et de la photographie: de 3 scenarii à Tararira

Dimanche 18 octobre 2009, 15h30
Benjamin Fondane laisse aussi une oeuvre de cinéaste. Dès 1928 dans 3 scenarii : ciné-poèmes, tentative de fusion entre scénario et poésie, illustrés par Man Ray, il déclarait : « Une partie de moi-même que la poésie refoulait vient de trouver dans le cinéma un haut-parleur à toute épreuve ».
Entre 1934 et 1936, il lui est donné de faire plusieurs expériences cinématographiques. Il tourne notamment Tararira en Argentine. Il compose également un album photographique et apporte dans ses écrits une analyse pénétrante et lucide de l’évolution du cinéma.

En présence d’Olivier Salazar-Ferrer et Ramona Fotiade, maîtres de conférences à l’université de Glasgow, et Clément Chéroux, conservateur, cabinet de la photographie, Centre Pompidou – L’album Fondane, un objet photographique entre surréalisme et nouvelle vision.

Animée par Sophie Nagiscarde, responsable des activités culturelles du Mémorial de la Shoah.


Informations pratiques

Lieu : Auditorium Edmond J. Safra
Tarif couplé rencontre + projection : 5 €, réduit 3 €
Réservez vos places en ligne

 

Projection: Rapt

Dimanche 18 octobre 2009, 17h
de Dimitri Kirsanoff
(France, fiction, 1934, 102 min, n&b, vostf, Cinémathèque suisse et Cinélettres)
D’après le roman La Séparation des races (1922) de Ramuz.
Adapté par Benjamin Fondane.
Musique d’Honegger et d’Hoérée. Avec Dita Parlo (Elsi), Geymond Vital (Firmin), Nadia Sibirskaïa (Jeanne) et Lucas Gridoux (L’idiot).

Les rivalités entre les Valaisans et les Bernois qui occupent deux vallées voisines. La conception du film réduit à l’extrême les dialogues pour privilégier un montage sonore expérimental. À sa sortie, le film est salué par la critique comme un film d’art proche du cinéma de Grémillon ou de Jean Vigo.

Réservez vos places en ligne


Lecture : Benjamin Fondane poète

Jeudi 3 décembre 2009, 19h30
Les poèmes de Benjamin Fondane constituent une odyssée existentielle, où domine la figure d’Ulysse, l’émigrant, l’errant qui incarne le destin de l’homme, du poète et du juif « Juif, naturellement, tu étais Juif, Ulysse ». Durant l’Occupation, Fondane ne cesse de remanier Ulysse : la figure du voyageur s’éclaire de manière tragique à la lueur des événements et s’identifie de plus en plus avec le destin de son peuple.

Dans sa lettre testament de 1944, Benjamin Fondane réunit ses cinq recueils en langue française sous le titre : Le Mal des fantômes. Benjamin Fondane est aussi l’auteur d’essais sur Rimbaud et Baudelaire, et d’un Faux traité d’esthétique (1938).

Lecture de poèmes par Daniel Mesguich, comédien. Rencontre avec Claude Vigée, poète et écrivain, Monique Jutrin, professeur à l’université de Tel-Aviv, vice-présidente de la Société d’études Benjamin Fondane, et Daniel Mesguich. Animée par Jean-Baptiste Para, journaliste à France culture, directeur de la revue Europe.

Réservez vos places en ligne


Conférence : Les intellectuels face à l'histoire : Benjamin Fondane

Mardi 19 janvier 2010, 19h
Fondane appatient à une génération d'écrivains profondément marqués par la Première Guerre mondiale. Comme les dadaïstes dont il était proche, il condamne la société bourgeoise, responsable de l'effroyable boucherie mais n'adhère pas pour autant à la révolution soviétique.

Il est très tôt conscient des périls que font naître la montée des fascismes puis l'accession d'Hitler à la tête de l'Allemagne. Sans plaider pour l'irresponsabilité de l'écrivain, Fondane refuse son engagement au service d'une cause partisane. Comme tout citoyen, l'écrivain doit être libre d'exprimer ses convictions, mais il n'est pas un homme d'action. Il s'adresse à l'individu, de "région profonde à région profonde". Refusant les désespor et l'apaisement facile de la résignation, refusant de s'incliner devant l'inevitable, il écoute "l'atroce clameur du monde et maintient l'exigence de l'impossible : "Non seulement un avenir meilleur, mais aussi un passé réparé [...] des souffrances non seulement guéries, mais comme n'ayant pas été".

En présence de Richard H. Weisberg, professeur de droit constitutionnel à la Cardozo school of Law à la Yeshiva University, New-York, Jean-Claude Grumberg, écrivain, Michel Carassou, écrivain essayiste, ayant droit de l'oeuvre de Benjamin Fondane, et Claire Gruson, secrétaire de la Société d'Etude Benjamin Fondane, auteur d'une thèse consacrée aux Cahiers du Sud, spécialiste de Fondane.

Réservez vos places en ligne




Informations pratiques


Lieu : Auditorium Edmond J. Safra
Tarifs: 5 €, réduit 3 €
Tarif réduit :
- jeune de -26 ans
- étudiants (justificatif indispensable)
- + de 60 ans
- demandeurs d'emploi (justificatif indispensable).
Renseignement :
tél. 01 42 77 44 72