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@ Exposition itinérante « Le Mur de l Atlantique sur les côtes du Nord-Pas-de-Calais », La Coupole, Centre d Histoire et de Mémoire du Nord-Pas-de-Calais - www.lacoupole-france.com Musée du mur de l Atlantique Batterie Todt - www.batterietodt.com/ Les stratégies et tactiques militaires allemandes et alliées au début de 1944, Fondation de la France Libre, www.france-libre.net/les-strategies-et-tactiques-militaires-allemandes-et-alliees-au-debut-de-1944/

d accéder aux ports de la Manche orientale, les stratèges allemands ont provoqué, à l automne 1944, une crise logistique majeure jusqu à la mise en service du port d Anvers, en décembre 1944.

LES BOMBARDEMENTS AÉRIENS ALLIÉS La destruction de la ville du Havre à plus de 80 % (septembre 1944) et les 35 000 morts de Dresde sous un déluge de feu (février 1945) témoignent pour la France et pour l Allemagne du rôle et de l ampleur des bombardements aériens stra- tégiques mis en œuvre par les États-Unis et le Royaume-Uni à la fin du conflit. Participant pleinement des opérations militaires, les raids aériens connaissent alors leur apogée sur le front de l Ouest. Interventions préparatoires et de soutien au débarquement de Normandie, ils ont pour but, en France, de paralyser les transports et de ralentir les éventuels renforts militaires ennemis. Ils se poursuivent en Alsace et en Lorraine durant tout l hiver 1944-1945 et dévastent les dernières poches de résistance allemande de l Atlantique jusqu à leur libération en avril-mai 1945. Sur le territoire du Reich, le bombardement des villes est considéré comme une arme décisive : il faut briser le moral de la population, endommager l économie et les centres urbains, entraver l action de la Luftwaffe.

L efficacité de ces bombardements, trop impré- cis pour atteindre leurs cibles, a suscité des controverses dès l été 1944. Ainsi Churchill dénonce-t-il, pour la France, les trop lourdes pertes civiles, dans un pays considéré comme allié. En Allemagne, les effets directs des raids aériens se révèlent finalement limités en raison de la dispersion et de l enfouissement des usines. Ils ont aussi pour conséquence de mobiliser les civils derrière le Führer. Pour autant, si les bombardements alliés n ont pas provoqué la défaite du IIIe Reich, ils ont participé de la victoire.

LES FESTUNGEN : LA TRANSFORMATION DES PORTS EN FORTERESSE

En 1942, le haut commandement allemand pense que, dans la perspective d un débarquement sur le continent européen, les Alliés chercheront avant tout à s emparer de ports en eaux profondes pour pouvoir assurer l approvisionnement de leurs troupes. Dès lors, la défense des côtes de l Europe occidentale passe par la fortification des grandes installations portuaires. À l automne 1943, après le débarquement en Italie, la prise de Naples par les Alliés finit de convaincre Hitler qu il a percé la stratégie alliée. En janvier 1944, il ordonne donc de renforcer la défense des grands ports euro- péens pour en faire de redoutables forteresses (Festungen) et bloquer ainsi les points d accès au continent depuis la mer. Ces places fortes doivent pouvoir résister à un siège prolongé et permettre également de lancer des contre-attaques, deve- nant ainsi les contreforts du Mur de l Atlantique. Dès le début 1944, sur la partie française du mur de l Atlantique, on comptera pas moins de douze forteresses. Après le débarquement de Norman- die, les Alliés s emparent de la moitié d entre elles (Cherbourg, Saint-Malo, Le Havre, Brest, Calais et Boulogne-sur-Mer), toutes prises à revers. En effet, si ces places fortes côtières sont solidement défendues par de l artillerie et des ouvrages forti- fiés du côté maritime, elles ne sont pas dotées de troupes ni d armements suffisants pour assurer une protection de leurs arrières, en raison des nombreuses ponctions opérées par Berlin dans les réserves du front occidental pour essayer de combler les pertes du front de l Est. Si la réussite des débarquements de Normandie et de Provence a démontré l inefficacité des fortifications côtière allemandes, les Festun- gen ont néanmoins contribué à prolonger de plusieurs mois le conflit. En empêchant les Alliés

▼ Sur les plages du Pas-de-Calais, le maréchal Erwin Rommel inspecte les défenses du Mur de l Atlantique, France, 1944. © Centre de ressources La Coupole

▼ Affiche de la propagande allemande montrant les villes bombardées par l aviation anglo-américaine, France, juillet 1943. © Mémorial de la Shoah

© Mémorial de la Shoah

Bombardements Hélène Hoppenot est la femme d un diplomate résistant. En mai 1944, ils sont installés à Washington (États-Unis). Extrait de son journal en date du 24 mai 1944.

« Les bombardements sur l Europe crèvent mon cœur : que vont en laisser les Américains ? Des rapports de résistants, provenant de diverses régions de France, font part de l effroi, de l indignation ou la colère des habitants de villes bombardées. À Lorient, les Américains sont appelés les assassins et il n est pas sûr qu ils ne seraient pas molestés s ils tombaient en parachute. Au Creusot, une partie de la ville est détruite mais pas un bâtiment d usine n a été touché ; à Rouen, la cathédrale et Saint-Maclou ont reçu des bombes, etc. Ce que les Français reprochent aux aviateurs américains, c est de maintenir leurs forteresses volantes et leurs libérateurs à quatre ou cinq mille mètres et de n avoir de ce fait aucune précision de tir. Les Anglais, eux, prennent des risques et descendent assez bas sur leurs objectifs : Qu on envoie les Américains se faire la main sur l Allemagne, disent les bombardés, et qu on nous laisse les Anglais . »

Hélène Hoppenot, Journal 1940-1944, Paris, éditions Claire Paulhan, 2019, p. 406.

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