Russe
Chapitre 5 : L'exil
En janvier 1918, les Némirovsky gagnent en traîneau le village de Mustamäki, à la frontière finlandaise, et s’installent dans une auberge en rondins avec une poignée d’exilés. Quinze ans après, elle consigne ses souvenirs de cet épisode.
« D’abord, je me souviens du départ de Pétersbourg, le premier jour, la nuit, la sensation des cahots, dans une bousculée, la neige, des lumières incertaines, une odeur d’abandon, le froid, moi, assise dans le traîneau, et la sensation du châle sur ma bouche, mais c’est singulièrement vague. »
En 1930, Irène Némirovsky évoque ses souvenirs de la capitale suédoise, qu’elle quittera pour la France en juin 1919, à bord d'un cargo naviguant entre les mines flottantes.
Nord-Sud, 15 février 1930. Irène Némirovsky vue par Jean Texcier. © Fonds Grasset et Fasquelle / IMEC
