En France, dès 1921, Irène mène une vie indépendante : boîtes de jazz, flirts, virées en auto et villes d’eaux pour soigner son asthme. Elle s’inscrit à la Sorbonne et publie ses premiers textes au hasard des revues. Certifiée de russe et de lettres, elle épouse en 1926 Michel Epstein, fils d’un banquier russe en exil. Elle peut enfin, sous pseudonyme, se délivrer de l’emprise maternelle dans L’Ennemie (1928)et Le Bal (1929), âpres caricatures de sa vie de jeune fille.

Depuis 1925, elle mûrit un « roman d’affaires » où gravite « tout un monde mêlé de banquiers douteux, de femmes à la recherche du plaisir ». Dans David Golder, histoire d’un financier juif harcelé par sa femme et guetté par la mort, elle rend aussi justice à son « malheureux papa ». C’est un tabac fracassant, et l’objet d’une vive polémique dans la presse juive. Comparé à Tolstoï, Balzac ou Dickens, le roman est aussitôt porté à l’écran par Julien Duvivier. La presse de tous bords courtise cette jeune maman surprise de son succès…


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