Génocide des Tutsi : ce que la France aurait pu éviter

A l’occasion de la rencontre autour de « Rwanda à la veille du génocide des Tutsi : le général qui a dit non à Mitterrand« ,  le  journaliste Laurent Larcher a répondu à quelques unes de nos questions 

 

Pourquoi un livre sur le Général Varret?

 

L’histoire de ce haut-gradé de l’armée française raconte l’histoire d’une génération d’hommes. Une génération marquée par la Seconde guerre mondiale, par le traumatisme de la défaite, par la fin de l’empire coloniale français (Algérie, Indochine), la fin de sa « grandeur ».

Ce livre rappelle que Jean Varret a été le seul de sa génération à avoir compris ce que le régime rwandais lui disait vouloir faire. Il a tenté de prévenir ses supérieurs pour que la France change de politique au Rwanda.

 

Pourquoi le général Varret fait figure d’exception ?

Le Général Varret a reçu une éducation catholique. Il a étudié au lycée militaire, une formation qui implique une certaine étroitesse d’esprit, un conditionnement, une difficulté à penser l’autre, une éducation dépourvue d’éthique. Pour autant, il a aussi côtoyé des disciplines, des professeurs (en étudiant notamment la psychologie à la Sorbonne) qui ont su lui ouvrir l’esprit, lui apprendre à penser par lui-même, l’ouvrir à la diversité.

Pourquoi publier un tel livre près de 30 ans après le génocide ?

Depuis plusieurs années, le Général Varret est animé par un désir sincère d’alerter et de transmettre son histoire, cette histoire aux jeunes générations.

Ce livre s’adresse aux hommes et aux femmes qui se préparent à devenir officier mais aussi à toutes les personnes qui s’apprêtent à prendre des responsabilités ou qui sont déjà responsables. Ce livre les invite à surtout ne pas abandonner l‘éthique, un outil indispensable pour éclairer leurs actions et leurs décisions.

Sans bagage éthique, nous courons à la catastrophe comme en témoigne la tragique implication de la France au Rwanda.

Quel est le rôle de ce livre ?

Faire prendre conscience du rôle de la France dans le processus qui a conduit au génocide des Tutsi : les autorités françaises, en connaissance de cause, ont continué à soutenir le régime rwandais. Pour la deuxième fois dans son histoire, la France est associée à un crime de génocide.

Montrer qu’il ne faut jamais renoncer à l’éthique dans sa prise de décision, montrer ce qui se produit lorsqu’on fait l’économie de questionnements éthiques dans nos décisions.

Pour en savoir plus, participez à notre rencontre du jeudi 28 septembre 2023 « Rwanda à la veille du génocide des Tutsi : le général qui a dit non à Mitterrand« 

Entrée gratuite sur inscription à la rencontre du jeudi 28 septembre 2023 :  « Rwanda à la veille du génocide des Tutsi : le général qui a dit non à Mitterrand » 

La rencontre est retransmise en direct sur le compte Facebook, Youtube et Twitter du Mémorial de la Shoah.